Professions libérales réglementées : les bons réflexes pour préparer sa retraite
Conseiller en gestion de patrimoine, Caroline Leandri vous apporte chaque mois ses conseils.
La retraite reste un sujet de préoccupation majeure pour les professions libérales, souvent trop absorbées par leur activité pour anticiper cette étape pourtant cruciale. Médecins, avocats, architectes ou experts-comptables partagent une même réalité : leurs régimes obligatoires offrent des pensions bien inférieures à leurs revenus d’activité. Dans ce contexte, préparer sa retraite n’est plus une option mais une véritable stratégie patrimoniale.
« Combien vais-je toucher à la retraite ? »
C’est la question qui revient le plus souvent, et la plus difficile à estimer sans accompagnement.
Le régime de retraite des professions libérales est constitué d'un régime de base commun, géré par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), auquel s'ajoutent des régimes complémentaires propres à chaque profession.
La retraite du régime de base est calculée en utilisant la formule suivante : nombre de points acquis X valeur de service du point. Le nombre de points est déterminé par les cotisations versées au cours de la carrière. Selon la situation de l'assuré, un taux peut être appliqué au résultat de cette formule, en fonction de la décote ou des majorations éventuelles.
La retraite complémentaire est calculée en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du point de retraite, éventuellement ajustée par un coefficient. Les points sont acquis par le paiement de cotisations. Les règles spécifiques de calcul et de paiement des cotisations peuvent varier selon la profession et la caisse de retraite complémentaire à laquelle elle est affiliée.
Notons que pour certaines caisses, notamment pour la CARCDSF, CARMF et la CARPIMKO, il existe des régimes supplémentaires obligatoires.
Dans tous cas, le constat est clair : le revenu net à la retraite est souvent divisé par deux. La retraite obligatoire ne garantit pas la continuité du niveau de vie.
PER individuel, un allié stratégique
Pour les professions libérales, souvent soumises à une forte pression fiscale, le Plan d’Épargne Retraite s’impose comme un outil particulièrement efficace pour préparer sa retraite. Il permet de se constituer un capital ou une rente à la retraite, tout en profitant d’un cadre fiscal particulièrement attractif. Les versements volontaires sont déductibles du revenu imposable, dans la limite des plafonds légaux. L’avantage fiscal ainsi obtenu est d’autant plus significatif que la tranche marginale d’imposition du souscripteur est élevée.
Au-delà de l’intérêt fiscal, le PER se distingue par une grande souplesse de gestion. L’épargnant conserve la maîtrise de son profil d’investissement et accède à une large gamme de supports, lui permettant de diversifier son patrimoine en fonction de son appétence au risque et de son horizon de placement.
Contrairement au rachat de trimestres, dont la pertinence dépend souvent de l’âge et du niveau de revenus, le PER se révèle particulièrement adapté à ceux qui disposent d’un horizon de placement
long. L’effet cumulatif de la capitalisation agit pleinement sur la durée, maximisant la performance du placement.
En définitive, le PER représente un outil de pilotage patrimonial, capable de conjuguer optimisation fiscale, rendement sur le long terme et transmission maîtrisée ; un instrument de liberté financière, à condition d’être utilisé avec stratégie et accompagnement.
Faut-il privilégier l’immobilier ou les placements financiers ?
Les professions libérales ont souvent un attachement fort à l’immobilier, qu’il soit professionnel ou locatif. Cet investissement tangible rassure : il constitue une valeur refuge, visible et durable. Pourtant, derrière cette solidité apparente se cachent des contraintes bien réelles : fiscalité parfois lourde, frais d’entretien et de gestion, rendement net en baisse, sans oublier une liquidité limitée en cas de besoin rapide de capitaux.
Face à cela, les placements financiers (Plan d’Épargne Retraite, assurance-vie, PEA, comptes-titres...) offrent une souplesse que la pierre n’a pas. Ils permettent d’ajuster son exposition aux marchés, de diversifier ses supports, de profiter d’une fiscalité optimisée et surtout de disposer d’une épargne mobilisable plus facilement en cas d’imprévu.
Le choix entre immobilier et placements financiers dépend de plusieurs paramètres personnels : tolérance au risque, horizon de placement, besoin de liquidité et objectifs patrimoniaux. La clé réside dans une diversification maîtrisée. Associer la solidité de la pierre à la dynamique des marchés financiers permet de construire une stratégie équilibrée, capable de s’adapter aux aléas économiques tout en préparant sereinement la retraite.
Quelle place donnée à l’assurance vie dans une stratégie retraite ?
L’assurance vie reste un classique incontournable, notamment pour la liquidité, la transmission patrimoniale et la diversification. L’accompagnement d’un gestionnaire de patrimoine vous permet de savoir comment articuler PER et assurance vie pour équilibrer fiscalité, rendement et flexibilité.
Retraite complémentaire des pharmaciens : entre répartition et capitalisation, une complexité à maîtriser
La retraite des pharmaciens présente une particularité unique parmi les professions libérales. Au-delà de la section classique gérée par répartition de la retraite complémentaire CAVP, il existe également une section gérée par capitalisation, dans laquelle les cotisations sont investies pour constituer un capital individuel qui servira à compléter la pension future. Cette double mécanique rend le calcul des droits particulièrement complexe et soulève de nombreuses interrogations spécifiques pour les pharmaciens : « Quel sera le montant exact de ma pension, en tenant compte à la fois de la répartition et de la capitalisation ? Comment fonctionnent les versements différentiels et leur impact sur la capitalisation individuelle ? Et si je vends mon officine, comment optimiser la fiscalité et préparer mon départ à la retraite ? Comment calibrer mon épargne retraite ? »
Si vous êtes pharmacien et que vous vous posez toutes ces questions, il est judicieux de consulter un gestionnaire de patrimoine qui pourra analyser vos droits acquis, simuler les projections de pensions et vous proposer une stratégie sur mesure.
N’attendez plus, optez pour un bilan retraite !
Pour anticiper la fin de carrière, il est recommandé de faire une étude globale qui va permettre d’estimer la date optimale de départ à la retraite, le montant des pensions pour ensuite proposer des solutions patrimoniales adaptées. PER, rachat de trimestres, Assurance vie, investissements immobiliers… le choix de solutions est large. Un gestionnaire de patrimoine vous apporte les réponses les mieux adaptées à votre situation.
Caroline Leandri - Votre conseillère en Gestion de Patrimoine
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